Les VeilleLab continuent d’essaimer en régions. Prochains rendez-vous, à Bordeaux le 4 février et à Metz le 10 février. Si l’événement à Bordeaux s’annonce de manière assez classique dans son contenu et son déroulement, celui de Metz ne sera pas tout à fait comme les autres, avec deux originalités. Un élargissement de l’auditoire bien au-delà des professionnels de l’information, et une organisation des échanges basée sur les techniques du Mind Mapping.
Habituellement, les VeilleLab regroupent les professionnels de la veille à un titre ou un autre, veilleurs spécialisés, documentalistes, enseignants, communicants, consultants, etc. « Tous ces professionnels seront présents, mais nous avons voulu élargir cet événement aux entreprises, particulièrement les PME, car ce sont celles qui ont le besoin le plus pressant d’informations et des méthodes pour leur traitement », explique Hervé Padilla, animateur de la communauté Intelligence Lorraine.
Les organisateurs ont remarqué que les professionnels de la veille se retrouvent déjà dans des communautés très actives sur les réseaux sociaux, tels Twitter ou Viadéo. « Lorsqu’on les réunit dans un VeilleLab, on finit par se raconter les mêmes choses, tomber d’accord sur les mêmes concepts, mais à la réunion suivante on en est toujours à se poser la même question : comment diffuser notre savoir-faire aux principaux intéressés, les PME et les responsables des différentes fonctions de l’entreprise », ajoute Denys Levassort, dirigeant du cabinet de consultants Covalor et coorganisateur de ce VeilleLab.
D’où l’idée d’une rencontre, non pas sous la forme d’une table-ronde classique avec des présentations et une série de questions/réponses, mais en organisant la confrontation des pratiques entre des professionnels de la veille et les acteurs de l’entreprise, des membres des CCI et du Conseil régional, des responsables de pôles de recherche, etc. Pour ce faire, Denys Levassort va orchestrer l’animation de workshops en utilisant les techniques du Mind Mapping.
Trois thèmes sont à l’ordre du jour. En quoi les réseaux sociaux transforment-ils le métier de veilleur, animé par Hervé Padilla. Terry Zimmer, consultant en veille et en e-réputation et co-organisateur de ce VeilleLab, traitera de l’espionnage industriel et les PME, mythe ou réalité ? Comment se protéger ? Enfin, Denys Levassort expliquera comment mettre la veille au service de la décision.
Pour chaque thème, l’animateur formulera trois propositions et argumentera son point de vue pour le soumettre au débat en sollicitant la contribution des participants. Par exemple, sur le thème de la veille au service de la décision, une des trois propositions de Denys Levassort sera d’expliquer pourquoi, selon lui, « définir l’intelligence économique comme la bonne information, à la bonne personne et au bon moment n’est pas une proposition pertinente ». Une telle posture a des chances en effet de susciter le débat.
« L’idée est d’aller chercher les points de vue contradictoires pour “frotter” les idées entre elles afin de co-construire du sens avec les principaux intéressés, les entreprises », défend-il. Les différents points de vue vont alimenter en direct une carte heuristique qui sera projetée sur un grand écran.
Les participants munis d’un smartphone pourront également au fur et à mesure des débats proposer leurs réflexions et idées qui seront directement intégrées à la carte. De même, deux jours avant l’événement, les participants pourront déjà formuler leurs premières idées sur Intelligences connectées, le blog de Terry Zimmer, où des présentations Flash interactives introduiront les éléments du débat pour chaque thème.
« C’est le côté laboratoire qui nous intéresse, il permet de prendre des risques. Alors tout ne marchera pas forcément. Mais cela nous permet d’explorer de nouvelles pistes pour développer une véritable ingénierie organisationnelle de ces événements afin d’augmenter leur pertinence et leur efficacité », conclut Denys Levassort.