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L'Américain a lancé hier une offre d'achat sur son compatriote, un des leaders de la gestion des talents en mode Saas, pour un montant de 1,9 milliard de dollars.

Après l'acquisition de SuccessFactors par SAP (lire) et de Rypple par Salesforce (lire), tous deux en décembre dernier, voici donc celle de Taleo par Oracle. Parti bon dernier dans la course à la constitution d'une offre d'applications d'entreprise en mode Saas, Oracle met désormais les bouchées doubles.

Lancé en octobre 2011, son Cloud public témoignait de la bataille frontale engagée avec Salesforce, à travers notamment une nouveauté inattendue, une offre de réseau social d'entreprise, Oracle Social Network, chassant clairement sur les terres de Chatter (lire). Le même mois, Oracle enfonçait d'ailleurs le clou en s'offrant pour 1,5 milliard de dollars RightNow, un spécialiste de la gestion de la relation client en mode Saas.

Avec l'acquisition de Taleo, Oracle fait cette fois coup double, répliquant tant à SAP qu'à Salesforce. Acteur majeur de la gestion des talents comme SuccessFactors – les deux entreprises ont aussi pour point commun d'avoir multiplié les acquisitions ces deux dernières années – , Taleo compte plus de 5000 clients dans le monde et près de 1400 collaborateurs. Il a réalisé sur les neufs premiers mois de son exercice un chiffre d'affaires de 224 millions de dollars, soit une progression de 32% en un an.

Taleo est notamment présent dans de grandes entreprises comme Alcatel-Lucent, Areva, HP, IBM ou encore Merck, et le récent rachat de JobPartners (lire) lui a permis de doubler sa base clients en Europe, le Britannique étant quant à lui présent chez Carrefour, Deutsche Post, DHL, Nike EMEA, Radobank, Xerox ou Vinci. 

Le rachat de Taleo marque aussi un énième rebondissement sur le marché en forte croissance de la gestion des talents, où le mouvement de consolidation devrait se poursuivre activement, ses acteurs cherchant de plus en plus à élargir leur couverture fonctionnelle sur tout le champ lié aux compétences, de la formation à la rémunération, mais aussi leurs parts de marché.