Engager une dynamique collaborative entre chercheurs en sciences humaines et sociales, représentants institutionnels et professionnels afin de coller aux enjeux et problématiques de terrain, tel est l'objectif que s'est fixé le projet Raudin, qui vise à la mise en place d’actions de recherches qui participeront au développement des usages numériques en Région Aquitaine.
Parmi les cinq axes de recherche de ce projet, celui consacré à l'agriculture s'est récemment doté d'un site internet spécifique : l'Observatoire Agriculture et TIC (OAT).
« Nous avons lancé l'OAT à l'occasion du salon de l'Agriculture, fin février 2010, indique Karine Breton, ingénieure d'études à l'université de Bordeaux 3. Sa première vocation est de rendre visible les travaux réalisés par les chercheurs et de recueillir les commentaires des différents acteurs du monde agricole à leur sujet, afin de confronter les points de vue. Et nous offrons également un service de veille. »
Rassemblant six chercheurs des universités de Bordeaux 1 et 3 travaillant chacun sur une problématique particulière liée au rapport entre agriculture et TIC, l'équipe de recherche comprend aussi deux ingénieures d'étude, en charge notamment de la communication, et donc d'alimenter en contenu le site et du service de veille.
En phase avec la démarche collaborative du projet Raudin, un forum d'experts a été constitué. Il comprend pour l'instant une dizaine de membres : des exploitants agricoles, des décideurs et des institutionnels, qui sont associés aux réflexions des chercheurs. « Ils ont aussi été consultés lors de la conception du site, indique Karine Breton. Et nous allons bientôt leur présenter un projet d'espace collaboratif, sur lequel ils pourront intervenir pour témoigner, partager leurs expertises et points de vue sur les thématiques actuelles. »
Démarré en octobre 2008, le projet de recherche se conclura en septembre 2011, avec l'ambition de formuler alors des préconisations répondant aux réels attentes et besoins des agriculteurs, en termes d'équipement, de formations, de services, etc. Quant au site ? « Il est prévu dans le cahier des charges qu'il puisse continuer à évoluer », indique Karine Breton.
Pour visiter l'Observatoire Agriculture et TIC : OAT.