Etude

Engagement au travail : les cadres français en attente de pouvoir participer davantage

Une étude menée par l'Ifop pour le compte de l'Atelier BNP Paribas auprès d'un échantillon représentatif de 1000 cadres révèle que 88% d'entre eux se sentent impliqués dans leur travail.

« Il y a peut-être un phénomène de sur-déclaration, remarque Frédéric Micheau, directeur adjoint à l'Ifop, car pour une population de cadres, il est difficile de se dire non impliqué. Néanmoins la tendance est très nette. »

A noter que le sentiment d'être très impliqué touche avant tout les hommes, qu'il croît plus l'on est âgé et qu'il est plus répandu dans le secteur public. Enfin, il décroît à mesure que la taille de l'entreprise augmente : il touche ainsi 64% des cadres d'entreprise de moins de 20 salariés contre 32% des cadres de celles de plus de 5000 salariés.

Mais quelle représentation les cadres se font-ils de l'implication ? Pour 64% d'entre eux, c'est prendre du plaisir au travail. En deuxième position vient l'adhésion aux valeurs de l'entreprise, pour 58%. Un facteur qui vaut aussi pour la valeur que cette dernière véhicule à l'extérieur, puisqu'ils sont par ailleurs 86% à déclarer que leur implication dépend de la qualité des produits ou services offerts par l'entreprise, 81% des valeurs qu'elle revendique, 62% des informations publiées sur elle dans la presse, les médias en ligne et les réseaux sociaux.

Les raisons de l'engagement des cadres français au travail

Interrogés sur les facteurs qui pourraient renforcer leur implication, les cadres français répondent à 61% un management plus collaboratif. Ils sont d'ailleurs 47% à classer comme principal problème au travail le manque de participation aux décisions de l'entreprise, soit en deuxième position derrière la surcharge de travail (51%), la relation avec la hiérarchie arrivant en troisième position ex-aequo avec les conditions matérielles de travail (28%).

De fait, ils estiment que l'amélioration de leur implication passerait en premier lieu par de meilleurs outils de travail (43%), puis par la possibilité d'influencer la stratégie de l'entreprise (38%) et enfin par une plus grande autonomie (31%).

Et de même qu'ils étaient 55% à concevoir l'implication comme la possibilité d'aller au-delà de leur mission, ils sont 80% à déclarer qu'ils seraient prêts à contribuer à résoudre des problèmes métiers via des concours de bonnes idées, 66% dans leur champ de compétences, 34% en dehors.

Le management collaboratif source d'implication

Les facteurs pour améliorer l'implication des cadres au travail

Enfin, en termes de reconnaissance de leur engagement, la gratification financière (salaire, prime, etc.) reste largement majoritaire, à 63%, loin devant la gratification morale (5%).

Concernant cette dernière, ils sont 43% à préférer des remerciements directs, en face à face ou au téléphone, plutôt qu'en public ou lors d'une cérémonie (10%), par mail ou courrier (9%), ou via la mise ne valeur de leur travail sur un intranet (5%) ou un réseau social interne (4%).

Quant à la valorisation ludique, elle rencontre de fortes réticences, 64% des cadres la rejetant. Mais selon les auteurs de l'étude, cette situation serait surtout due à une méconnaissance de ce type dispositif. A noter que pour les non réfractaires, c'est la monnaie virtuelle à convertir qui remporte le plus de suffrages (19%).

Les formes de gratification souhaitées par les cadres français

Pour consulter l'étude complète : Les nouvelles formes d'engagement des salariés

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