Exo Platform lève 4 M€ qu'il investit dans le recrutement

Six ans après sa création, l'éditeur français open source Exo Platform lève ses premiers fonds. Il vient de recevoir 4 millions d'euros essentiellement de la part des sociétés de capital risque Auriga Partners et XAnge. Ce n'est d'ailleurs pas le premier éditeur dans lequel les deux fonds français investissent conjointement. Ce fut déjà le cas en 2007 pour le spécialiste marketing Neolane.

Le plus remarquable dans l'histoire d'Exo Platform est que ce spécialiste Java, présent à l'origine dans le portail et désormais dans la gestion de contenu et la collaboration, a réussi à complètement autofinancer son développement à partir d'une mise initiale assez modeste. Deux de ses dirigeants avaient investi
200 000 euros en 2007.

Le projet GateIn, développement d'un portail en commun avec Red Hat/Jboss, et l'ouverture en octobre dernier d'un bureau aux Etats-Unis, à San Francisco, ont toutefois changé la donne. L'éditeur français a commencé à recruter et à constituer un « Board » dans lequel figurent Edwin Khodabakchian, ancien d'Oracle et d'AOL, Sacha Labourey, ex-directeur général Europe de Jboss, et Bob Bickel, co-fondateur de Bluestone (un des pionniers des serveurs d'applications Java) passé ensuite chez HP puis Jboss.

Bob Bickel est d'alleurs devenu chairman d'Exo Platform. C'est grâce à son réseau de connaissances que l'éditeur français a été reçu par les grands noms du capital risque présents en Californie. Ce qui a permis de traiter de manière plus confortable avec les fonds français, qui avaient la préférence de Benjamin Mestrallet, PDG de l'éditeur.

Les 4 millions d'euros récoltés sont investis d'abord dans le recrutement. Exo Platform a embauché un vice-président des ventes, un responsable de la communication pour les Etats-Unis, deux responsables marketing, l'un pour le direct, l'autre pour les partenaires. Ces derniers sont essentiels dans le développement de la société qui mise sur les ventes OEM avec des éditeurs, des constructeurs et des fournisseurs de services qui veulent dépasser l'infrastructure cloud pour monter dans les couches applicatives. « Nous allons commencer par recruter cinq ou six partenaires », précise Benjamin Mestrallet.

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