En complément à sa gestion de contenu collaborative, Knowings propose un système de gestion à base de traces (SGBT). « L'objectif est de comprendre le comportement des utilisateurs et leur contexte de travail en s'appuyant sur les traces laissées par les actions qu'ils effectuent», indique Patrick Michels, PDG de l'éditeur français.
Ce nouvel outil innovant est l'aboutissement d'un projet initié en 2007, synthétisant les travaux de 8 000 jours-homme.
Soutenu par l'ANR (Agence nationale de la recherche), le projet a associé l'éditeur, les laboratoires Liris (Laboratoire d'informatique en image et systèmes d'information) du CNRS, Syscom (Systèmes communicants) de l'Université de Savoie, G-Scope (Sciences pour la conception, l'optimisation et la production) de Grenoble, une école de commerce et la direction de la recherche et de l'innovation de GDF-Suez.
« Au départ, nous cherchions une solution pour mettre à jour les profils dans notre plate-forme collaborative », explique Patrick Michels. Les fiches des collaborateurs sont renseignées lors de la mise en place du projet mais, bien souvent, n'évoluent plus guère par la suite.
Seulement l'ambition du projet de recherche va rapidement dépasser l'objectif initial et déboucher sur un système générique de gestion des traces, aux applications diverses. Elle est par exemple utilisée dans un système d'aide à la conduite.
Le principe de fonctionnement repose sur un modèle de forme normale de traces, alimenté par des sondes placées dans les logiciels, celui de Knowings comme d'autres. Des règles de transformation se chargent ensuite de convertir les informations qui sont remontées. « De la même manière que les SGBD transforment la donnée en information, le logiciel SGBT, qui trace les activités, est porteur de connaissances », argumente le PDG de Knowings.
Appliqué à la gestion de contenu collaborative et aux réseaux sociaux, SGBT permet, par exemple, après utilisation d'une grammaire basique (sujet, verbe, complément) de générer des graphes d'activité : tel utilisateur a consulté tel document, rejoint telle communauté...
Ces activités sont récapitulées dans un tableau de bord. L'utilisateur sélectionne une périodicité et un univers à étudier : un individu seul ou une communauté, un document ou une famille de documents. Les graphes d'activité se matérialisent sur un diagramme temporel interactif. L'utilisateur peut changer d'univers et donc de perspective.
Au-delà du suivi de l'activité collaborative, un domaine qui devrait intéresser les animateurs de communautés, l'outil a vocation à déclencher des actions telles que la mise à jour des profils ou une gestion fine du cycle de vie des contenus.
Des documents peu consultés peuvent ainsi être basculés automatiquement en archives. Dans le seul domaine de la collaboration, les perspectives sont multiples.