Les CEL (Centre d’étude des langues) des CCI se mettent en ordre de bataille pour s’imposer dans les appels d’offres nationaux pour la formation continue en langues vivantes. « Nous avons essayé de nous organiser pour être capables de répondre à un client national à la recherche d’une offre de formation en langues répartie sur 5, 10 ou 20 lieux différents sur le territoire », affirme Hervé Demazure, animateur du réseau national des CEL à l’ACFCI (Association des chambres françaises de commerce et d’industrie).
Le réseau des CEL constitue le premier opérateur français de formation continue en langues vivantes avec 20 % des parts de marché. Chaque CEL rattaché à une CCI est autonome et a développé une offre ciblée sur son territoire. « Mais lorsqu’on a un client qui décide de centraliser ses achats de formation au niveau national, nous ne pouvons plus répondre et le CEL local risque de perdre ce client », explique Hervé Demazure.
Il y a deux ans, un groupe de travail a été constitué par l’ACFCI pour réfléchir à une organisation en réseau permettant de répondre aux appels d’offre nationaux. Le modèle retenu est celui du chef de file tournant. Le principe est simple. Un intranet national regroupe toutes les ressources disponibles au sein du réseau. Chaque CEL a rempli une fiche descriptive de ses capacités, notamment langues vivantes enseignées, nombre de formateurs, nombre de lieux de formation et localisation.
Lorsqu’un CEL est en contact avec un client qui désire une offre nationale de formation, « il lui suffit de piocher dans ces ressources et proposer aux CEL concernés de participer à l’appel d’offre », détaille Hervé Demazure. Ce CEL peut désormais répondre au niveau national en s’appuyant sur l’ensemble du réseau avec une offre sur mesure. Même lorsqu’une prestation n’est pas délivrée par les CEL, comme des stages en immersion à l’étranger, ou encore, une prestation d’e-learning, le réseau est sollicité pour trouver un partenaire.
« Pour Thalès, nous travaillons en partenariat avec Tell me more. Celui-ci assure la formation en e-learning, et 6 de nos CEL assurent une formation complémentaire en présentiel au plus près des implantations du client », illustre Hervé Demazure. Avec ce système, en un an, le réseau a raflé une dizaine de contrats.
Et ce n’est pas fini, car il est prévu de mettre en place une plate-forme d’appui aux CEL pour les alimenter en ressources pédagogiques et une plate-forme d’e-learning est en cours de développement. « C’est dans les tuyaux. Bientôt nous serons en mesure de répondre par une offre complète alliant l’enseignement à distance et en présentiel », conclut Hervé Demazure.
Le réseau des CEL