Open Text s'offre un spécialiste du text mining

A priori, l'acquisition de Nstein, spécialiste du text mining, semble une bonne affaire pour Open Text, géant de la gestion de contenu d'entreprise. Les deux disciplines se complètent bien, les deux sociétés sont canadiennes, ce qui favorise le rapprochement, Nstein bénéficie d'une solide renommée dans son domaine, et le montant de la transaction, 34 millions d'euros, ne pèse pas lourd pour une société de la taille d'Open Text. Pour l'année fiscale 2009 (close en juin), les revenus d'Open Text approchent les 800 millions de dollars.

A y regarder de plus près, les choses ne sont peut-être pas si simples. D'abord, l'activité de Nstein est en déclin. Au troisième trimestre, le chiffre d'affaires, 4,6 millions de dollars, recule de 17% par rapport à l'année dernière. La société a souffert des difficultés rencontrées par les entreprises du secteur de la publication et des médias, l'un de ses trois secteurs clés pour elle avec les sciences de la vie et le public.

De plus, Nstein a cherché à se diversifier ces dernières années en acquérant un éditeur de gestion de contenu, le Français Eurocortex, et un éditeur de gestion des actifs multimédias, Picdar. Dans ces deux domaines, Open Text est déjà bien fourni suite aux acquisitions de Vignette, RedDot et Artesia.

Enfin, la stratégie d'Open Text en termes d'accès à l'information et de traitement reste floue. Il a renoncé à vendre son moteur de recherche Discovery Server en tant que produit autonome, même s'il continue à être fourni avec la plate-forme de gestion de contenu Livelink. Mais le produit n'a guère évolué. Comment s'inscrira Nstein dans l'offre d'Open Text ? Pour l'heure, l'éditeur se refuse à préciser sa stratégie.

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