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Situation stable pour l'engagement des salariés. En 2022, 58 % d'entre eux se déclarent fortement engagés au travail, selon l'étude annuelle de l'Observatoire de l'engagement, réalisé par Opinion Way auprès de 1 080 actifs.

Les interrogés considèrent dans leur majorité (70%) que le projet de leur entreprise fait sens et le constat sur les trois dernières années présente un biais positif : 24 % estiment que la relation avec leur manager s'est améliorée sur cette période, 26 % qu'ils aiment davantage leur travail et 29 % qu'ils ont plus de plaisir à retrouver leurs collègues.

Sur le plan de l'engagement, l'observatoire révèle cependant une situation contrastée entre celui vis-à-vis de l'équipe de travail et celui à l'égard de l'entreprise : Ils sont davantage à estimer que leur engagement s'est accru plutôt qu'il n'a diminué dans le premier cas ((21 % contre 13%) et davantage qu'il s'est dégradé dans le second (22 % contre 16%).

Cette place prépondérante de l'équipe est visible aussi dans le sentiment d'appartenance, plus fort vis-à-vis de cette dernière (83%) qu'à l'égard de l'entreprise (78%).

Individualisme

Pour les interrogés, collectif rime avec besoin de coordination (83 %), occasion de collaborer et d'être plus performant (83 %), possibilité d'apprendre et de se développer (79 %), partager des moments conviviaux (79 %), sentiment d'appartenance (76 %) et condition pour innover (64 %).

Mais ils sont aussi 51 % à déclarer que le collectif est en même temps un « terme un peu vide surtout utilisé par la direction »… D'ailleurs, ils sont aussi seulement 50 % à déclarer que leur entreprise facilite la création de collectifs, qu'il s'agisse de réunions ou de moments informels.

Autre enseignement de l'observatoire, de premier abord paradoxal, 79 % des interrogés estiment que les salariés sont plus individualistes qu'auparavant (une perception que monte à 85 % chez les managers) et 51 % se trouvent eux-mêmes plus individualistes.

Mais de toute évidence, il s'agit d'un individualisme plutôt collectif, puisque les mêmes sont une grande majorité à se déclarer prêt à adapter le contenu de leur mission en fonction du collectif (86%), leur parcours professionnel (82%), leur rythme (79%) ou lieu (77%) de travail.