A l'instar de nombreuses grandes entreprises, le groupe bancaire BPCE est équipé de plusieurs plates-formes collaboratives et sociales. En dépit d'une volonté de rationalisation, le nombre de solutions ne risque pas de diminuer à court terme.
Dès 2010, l'année qui a suivi le rapprochement entre la Banque Populaire et la Caisse d'Epargne, le groupe déployait un réseau social d'entreprise (RSE) à l'attention de ses 350 communicants. Il retenait la plate-forme de blueKiwi.
Le pionnier français des RSE équipe également la DSI du groupe et la Caisse d'Epargne d'Auvergne et du Limousin (le retour d'expérience de cette semaine), première caisse régionale à s'être dotée d'une plate-forme sociale. Elle n'est plus la seule.
Son concurrent Jamespot a été retenu par la Banque Populaire Atlantique, la Caisse d'Epargne Bretagne et Pays de Loire, la Caisse d'Epargne Haut de France et le Crédit maritime. De son côté, la Caisse d'Epargne Alsace a opté pour la plate-forme Open Source d'eXo.
Jusqu'à présent, les entités du groupe BPCE ont privilégié des solutions françaises pour outiller la collaboration. Les solutions de blueKiwi et de Jamespot sont en mode Cloud (ce que n'accepte pas toutes les banques), mais elles sont hébergées localement. Ce n'est plus forcément un argument décisif.
Dans le cadre d'une rencontre réunissant l'ensemble des commerciaux des Caisses d'Epargne, le groupe a testé une nouvelle solution : Facebook at Work. L'initiative a été relayée sur Twitter par Cédric Mignon, directeur exécutif du groupe BPCE.
Autre acteur qui rentre dans la boucle : Google. Depuis quelques semaines, la plate-forme collaborative Google Apps for Work est en test dans une caisse régionale pour outiller l'agence en ligne. La banque est séduite par les capacités que proposent la messagerie, le stockage en ligne et la vidéo-conférence. En revanche, Google+ ne rentre pas dans le périmètre de l'expérimentation.
Les spécialistes français des RSE installés dans le groupe BPCE ne sont pas menacés par l'arrivée de Google. Il n'empêche que pour résister à la pression des grands éditeurs, ils ont tout intérêt à développer des passerelles entre leurs outils. C'est l'objet du manifeste pour un SI social interopérable lancé au mois de mars dernier.