Gouvernance de l'information : ça bouge !

Chez Orange, on y pense. La gouvernance de l'information n'englobe pas encore de réseaux sociaux de l'entreprise, mais cela viendra nécessairement. De son côté, IBM indique avoir déjà quelques clients qui ont déployé sa solution Atlas reliée à Connections. Les responsables sont notifiés par messagerie lorsqu'un contenu nécessite de lui appliquer un traitement particulier.

De manière générale, le concept de gouvernance de l'information reste néanmoins mal identifié. Une table ronde organisée lors du Congrès FAN, la semaine dernière à Paris, a eu le mérite de préciser les enjeux et de positionner une discipline qui peine à marquer son territoire, coincée entre la gestion de la connaissance, le Records Management, la gestion du cycle de vie des documents...

Elle ne vise pas à organiser l'accès à la connaissance, ni à se focaliser sur la conservation des documents à valeur juridique, ni à optimiser le coût de stockage, même si les premières actions mises en place traitent parfois l'un ou l'autre de ces points.

Son ambition est plus globale : gérer le capital informationnel en édictant et en appliquant des règles de fonctionnement et de contrôle. Il existe des logiciels spécialisés qui outillent ce besoin, mais le chantier est essentiellement organisationnel, comme le rappelait le consultant Jean-Pascal Perrein, lors d'une interview en février 2012.

Ces derniers mois, la perception du marché a, semble-t-il, bien évolué. « En 2013, nous avons répondu à de vrais appels d'offres estampillés gouvernance de l'information », se réjouit François Chazalon, directeur marketing EMEA de RSD, un éditeur spécialisé.

Une information valorisée comme tout autre actif

Les déclencheurs de tels projets sont le plus souvent liés à une maîtrise des risques ou au besoin de réduire les coûts de stockage. Des chantiers ciblés qui ont le mérite d'initier la démarche en apportant des bénéfices rapides. « En explorant le système d'information, on arrive à démontrer l'inutilité d'une grande partie des informations qui sont conservées », confirme Olivier Loiseau, de Capgemini.

La valorisation de l'information, moins évidente à démontrer, ne vient que dans un second temps dans les projets de gouvernance. Les bénéfices sont plus longs, sans doute parce que les entreprises partent de plus loin. Les logiciels ont aussi besoin de se perfectionner.

Des solutions existent pour quantifier la valeur de l'information, comme pour tout autre actif de l'entreprise. Dès qu'elles seront intégrés dans les outils de gouvernance, il sera plus facile pour les entreprises d'adopter une approche plus offensive.

Les éditeurs affutent leurs solutions et leurs discours. IBM parle de Smarter Content, RSD de Big Content, OpenText vient de repenser tout son portefeuille logiciel pour mettre du liant entre ses produits et favoriser la création de nouveaux scénarios de gestion de l'information. On attend avec impatience de voir quel accueil leur réserveront les entreprises.

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