Une carte vaut mille discours. Le marketing, prompt à s'emparer des nouvelles technologies, n'a pas attendu pour mettre à profit les outils de visualisation de données pour faire passer ses messages.
C'est désormais au tour des directions de la documentation, des services de veille et de gestion des connaissances de commencer à s'y intéresser sérieusement.
Ces métiers ont en commun de manipuler de gros volumes de données. Ils sont également confrontés à la difficulté d'intéresser un auditoire de moins en moins captif, car pressé et submergé d'informations.
La cartographie s'impose comme un allié précieux pour donner plus de relief à l'information et, surtout, l'inscrire dans une histoire.
Comme aime à le rappeler Anthony Poncier, directeur EMEA de la transformation digitale et du social business chez Publicis Consultants : « Les hommes sont comme les lapins, ils s’attrapent par les oreilles. Ils aiment qu'on leur raconte des histoires. » Voir à ce sujet la tribune qu'il a publiée dans Colloratif-info.
Knowledge Manager chez L'Oréal, Olivier Cocaud, qui témoigne dans le retour d'expérience de cette semaine en est également convaincu.
Les données stockées dans la base de connaissance Knowledge Plaza qu'il a mise en place sont reprises dans des cartes chargées de décrypter une information dense et ardue.
Antoine Perdaens, le PDG de la plate-forme utilisée par L'Oréal, identifie trois grands usages de la cartographie appliquée à la gestion des connaissances.
La narration est l'un d'eux, ce n'est pas le seul. La carte est aussi vue comme un moyen de naviguer de manière plus intuitive dans un corpus documentaire volumineux.
« Une carte bien faite aide à retrouver facilement des documents en présentant les facettes de manière différente, par exemple une ligne de temps pour les dates ou une mappemonde pour les données géographiques », précise le dirigeant belge.
La cartographie contribue aussi à créer des nouvelles dimensions en révélant des liens entre les données. « Du méta est ajouté aux méta-données que constituent les facettes », souligne Antoine Perdaens.
La formule est conceptuelle, mais elle s'éclaire à l'usage.