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La Quincaillerie, la Cocotte solidaire, le 100e Singe, Phare Citadelle, la Raffinerie, Cybergrange… Ce sont quelques-unes des étapes qui ont jalonné la Tournée des Tiers-Lieux, un périple d'un an à la rencontre de ces structures partout en France qui s'est achevé en juillet dernier.

Ateliers, conférences, tables rondes, temps d’échange, mais aussi expositions, spectacles ou concerts, ont émaillé ces rencontres, qui se déroulaient en général sur deux journées à chacune des 13 étapes organisées.

Collectif fédérant des acteurs de l'économie sociale et solidaire, le Grand Rebond a participé à cette aventure, en organisant des tables-rondes et réalisant des interviews. Il vient de publier le bilan de cette année passée à la rencontre des acteurs du changement dans les territoires.

« Si la ville et le territoire du futur se réinventent et se redessinent progressivement dans un environnement incertain, émergent, en parallèle, la démocratie participative et l’économie collaborative, inclusive et circulaire. Nous avons pu en voir les prémisses, les aspirations et les nombreuses expérimentations qui en tracent la voie », constatent les auteurs de ce bilan.

Un moteur non financier

Autre grand enseignement, toutes les initiatives de tiers-lieux partagent le point commun de rassembler des acteurs aux parcours et profils très divers.

Si ces derniers mettent en général leur expérience et leurs compétences acquises antérieurement au service du projet, leur contribution tient cependant plus de l'engagement citoyen que de l'accomplissement d'une vocation professionnelle.

« L’ADN des porteuses et porteurs de projets est ainsi moins marqué par la recherche d’un enrichissement financier que par la raison d’être de leur structure ayant pour vocation de corriger la trajectoire climatique, environnementale et sociale qui, selon toutes les projections actuelles, ne promet pas un avenir meilleur aux futures générations », analyse le bilan.

Quant à la dynamique, elle connaît une situation variable. Mais les tiers-lieux ayant réussi à s’implanter durablement ont un autre dénominateur commun, celui de fédérer une véritable communauté autour du projet en prenant en compte diverses caractéristiques comme l’environnement socio-économique du territoire.

Enfin, le bilan de la Tournée des Tiers-Lieux fait ressortir une autre tendance, celle de l'hybridation de ces espaces. Une tendance qui ne leur est pas propre et prolonge les différentes démarches d'Open Innovation connues ces dernières années entre acteurs privés et publics, grand groupes et PME, etc., estiment les auteurs du bilan.

« L’hybridation permet de mélanger et mettre ensemble des métiers, des personnes, des usages, des compétences qui semblent différents mais qui, ensemble, créent un nouvel usage, un nouveau produit, etc. », expliquent-ils.

Un phénomène également corrélé au besoin de recréer du lien et de favoriser l’intelligence collective par plus de transversalité et de pluridisciplinarité face aux différents défis à relever dans les territoires.

La dynamique de ces réseaux locaux reste cependant variable. Si dans certains territoires, acteurs économiques locaux, collectivités et acteurs associatifs ont des liens de longues dates, dans d’autres, chacun évolue encore en silos sans se connaître, constate aussi le collectif Le Grand Rebond.

Pour consulter le bilan et visionner les émissions enregistrées par Le Grand Rebond : Tournée des Tiers-Lieux.