Glassdoor. Le site de recrutement sur lequel les employés ou les candidats peuvent donner leur avis sur les entreprises et les noter s'est imposé dans le paysage de la marque employeur. Impossible, aujourd'hui, pour les ressources humaines, de l'ignorer.
Toutes les entreprises du Cac 40 y disposent d'une page. Et si elles ne sont de toute façon pas décisionnaires dans cette présence, elles sont quand même 67,5 % à la revendiquer, autrement dit à approuver et certifier cette page carrière et son contenu alimenté par d'autres qu'elles, nous apprend la cinquième édition de l'étude HR IDEA, réalisée par le cabinet de conseil Althéa et le laboratoire d'acculturation 231e47.
Autre illustration de ce caractère incontournable de Glassdoor, 95 % des entreprises du Cac 40 y publient leurs offres d'emploi. En revanche, elles ne sont aujourd'hui que 4 (L'Oréal, Capgemini, Orange et Société Générale) à avoir le statut d'Open Company, autrement dit à s'impliquer et à animer leur compte Glassdoor. L'étude ne le dit pas, mais il paraît même que l'une de ces quatre pionnières songerait à réaliser désormais ses études de climat interne uniquement via Glassdoor…
Incontournable depuis plus longtemps, Linkedin jouit sans surprise d'une appropriation plus grande. Pourtant, il reste encore des récalcitrants, puisque 20 % des entreprises du Cac 40 n'y disposent pas d'une page.
Quant aux nouvelles fonctions mises en place pour renforcer la relation aux candidats, elles connaissent pour l'instant une fortune diverse. Si, parmi les entreprises du Cac 40 disposant d'une page, 72,5 % proposent une section « Rencontrez l'équipe », seules 40 % utilisent la fonction « Contactez l'auteur de l'annonce ».
La situation est cependant plus compliquée pour Twitter et Facebook. 40 % des entreprises du Cac 40 ont un compte carrière sur le premier et 32,5 % une page RH carrière sur le second. Une situation qui n'a pas évolué depuis trois ans dans le premier cas et depuis deux ans dans le second.
Facebook reste « sous-exploité par la majorité des groupes du Cac 40 et souvent utilisé pour la cible des apprentis ou des jeunes diplômés, indiquent les auteurs de l'étude. Il souffre d’une étiquette de réseau social personnel à faible valeur ajoutée pour le recrutement et la marque employeur. »
Quant à Twitter, s'il reste un média de niche pour la marque employeur, il faut constater que les entreprises qui en tirent parti misent moins sur la mise en place d'un compte carrière que sur l'usage de hashtags pour diffuser du contenu RH.
Enfin, si l'on met à part Youtube (65 % des entreprises du Cac 40 y disposent d'une playlist carrière), un autre canal de marque employeur a fait son apparition : Snapchat.
Certes, seules 17,5 % des entreprises du Cac 40 y sont présentes, mais elles mettent à profit les codes de communication spécifiques de la messagerie pour viser un public de Millenials friands d'informations ludiques et instantanées via leurs mobiles.
« Les entreprises du CAC 40 sont encore réticentes à ces usages mais la réelle appétence des candidats à Snapchat va permettre d’accélérer sa mise en place dans les stratégies de marque employeur – ce qui est un vrai point de rupture et d’innovation tant dans la création de contenus aux formats différents que par la logique de publication hors du cadre conventionnel », veulent croire les auteurs de l'étude.
En attendant, le recrutement mobile plus traditionnel est lui monté en puissance. La totalité des sites web carrière des entreprises du Cac 40 sont ainsi aujourd'hui responsives, donc optimisés pour mobile, contre 75 % en 2015. Mais comme dans le domaine marchand, le choix de développer une application spécifique semble sujet à réflexion. Pour l'instant, seules 5 sociétés ont ainsi fait ce pari d'une application mobile carrière.