Réseau social : les nouvelles promesses du flux d’activité

Si les réseaux sociaux peuvent devenir le système nerveux de l’entreprise, c’est grâce au pouvoir d’agrégation de leur flux d’activité. Alors que les silos sont omniprésents, celui-ci arrive à réunir dans une même interface toutes les informations liées aux personnes, aux données et aux applications. Mais en plus d’agréger, il faut offrir une expérience intégrée à l’utilisateur.

N’importe quel réseau social sait aujourd’hui encapsuler une vidéo YouTube dans son flux d’activité. Mais pas faire en sorte que l’utilisateur puisse échanger des commentaires YouTube sans avoir à basculer sur ce dernier. La problématique est la même pour les processus d’entreprise et c’est cette barrière que cherchent à lever les éditeurs.

Le prérequis pour proposer une expérience intégrée est de disposer d’un modèle commun de description des activités. C’est ce qu’apportent les spécifications d’Activity Streams. Choisie par Facebook et bien d’autres éditeurs de réseaux sociaux, elle s’impose comme la norme de référence. Open Social la complète en définissant des API standards pour exposer les flux d’activités.

Facebook donne la maîtrise du verbe aux développeurs

Facebook servant souvent de boussole aux éditeurs du monde professionnel, il est intéressant d’observer les dernières améliorations apportées à sa plate-forme. Parallèlement à l’adoption de sa nouvelle interface Timeline, l’éditeur a laissé la liberté aux développeurs d’applications de définir leurs propres objets et actions. Et non plus sur des interactions imposées comme les « Like ».

Une application consacrée à la lecture peut par exemple générer comme entrée dans la timeline d’un utilisateur qu’il est « en train de lire » ou « a terminé » tel ou tel « livre ». Début mai, le réseau social est allé un peu plus loin en introduisant les Action Links. Avec eux, les développeurs peuvent proposer un lien vers une action de leur choix.

Pour reprendre l’exemple précédent, si la timeline mentionne que « Jean a lu Terre des hommes », l’application pourra intégrer des boutons pour que ses amis l’ajoutent à leur liste de lecture ou renvoyer vers le site d’un libraire en ligne. Facebook propose bien une expérience intégrée où l’utilisateur interagit avec les contenus d’applications tierces sans quitter son environnement.

Si Facebook fait preuve d’innovation dans les usages, il ne fait qu’exploiter le potentiel technique de normes sur lesquelles tout éditeur peut s’appuyer. Certains éditeurs de réseaux sociaux professionnels vont clairement dans la même direction. La version 6 d’Engage, dévoilée cette semaine par Jive, l’illustre bien.

Une riche matière première pour l’analyse

Avec elle, un utilisateur peut exécuter certaines actions à partir d’applications de la MarketPlace de Jive directement depuis le flux de conversation. Ou encore grâce à un plug-in installé dans le navigateur, surfer sur un site tiers comme Linkedin et obtenir une remontée des informations du réseau social relatives aux pages qu’il consulte (Lire).

Enfin, Activity Streams est une aubaine pour les consultants spécialisés dans les réseaux sociaux. L’information récupérable par les API fournit une matière abondante, exploitable pour les études ou la création de services innovants. Nous avions ainsi présenté les travaux de Lecko qui, avec RSE Analytics, propose une grille de lecture des comportements en ligne aidant à optimiser l’animation (Lire).

La société Openbridge appuie aussi toute sa démarche sur cette norme. Elle y voit une clé d’analyse pour comparer tous les outils sociaux et déterminer lesquels sont les plus pertinents en fonction des contextes. Elle travaille également sur un outil de curation capable d’agréger et filtrer les données sur les activités pour optimiser les recommandations. Elle le présentera lors d’un séminaire en juin.

Promo Newsletter