L'usage du profil professionnel en ligne progresse chez les candidats à un emploi. Ils étaient ainsi 82 % à en disposer d'un en 2013, contre 76 % en 2012, nous apprend une nouvelle enquête de RegionsJob sur l'identité numérique et la recherche d'emploi.
En matière de vie privée, l'on note également une assez grande sensibilisation, 76 % des interrogés ayant fermé l'accès public à leur profil Facebook. Mais pas de paranoïa : seule une petite minorité vérifie souvent ce qui est dit d'eux via une requête sur les moteurs de recherche. 2 % le font tous les jours, 5 % au moins une fois par semaine et 15 % au moins une fois par mois. En revanche, 40 % ne le font jamais et 38 % moins d'une fois par mois.
Le profil professionnel reste, par ailleurs, le canal privilégié pour mettre en valeur son expertise ou son parcours professionnel. Sur les 33 % déclarant mettre en ligne du contenu professionnel à cette fin, 73 % utilisent ce moyen. Suivent les présentations et les documents (26%), les articles sur des sites participatifs (17%), les articles sur un blog personnel (10%), les vidéos (4%), et d'autres moyens (5%).
Enfin, la présence en ligne est jugée davantage bénéfique que préjudiciable. Ils ne sont que 5 % à déclarer que les informations en ligne les concernant ont pu les empêcher d'obtenir un travail. Reste que l'intérêt de cette présence numérique reste relativement minime, seuls 17 % des interrogés indiquant que les informations en ligne les concernant les ont déjà aidé à obtenir un travail.
Au-delà de l'importance du profil professionnel en ligne, un autre grand enseignement de l'enquête RegionsJob concerne le rôle encore très minoritaire joué par les réseaux sociaux dans la recherche d'emploi.
Si les réseaux sociaux professionnels arrivent malgré tout en troisième position comme moyen de s'informer sur les entreprises avant de postuler, pour 40 % des interrogés – contre 96 % pour les moteurs de recherche, 47 % les sites d'emploi, 9 % les réseaux sociaux personnels et 6 % les blogs –, seuls 21 % des candidats sont abonnés aux pages ou comptes recrutement des entreprises sur les réseaux sociaux.
Pis, alors que le réseau social est censé constituer un canal conversationnel entre les candidats à un emploi et les entreprises, seuls 8 % des interrogés suivant ces dernières sur les réseaux sociaux interagissent souvent avec elles par ce moyen : 46 % ne le font jamais, 46 % rarement.
Quant à l'efficacité des réseaux sociaux en termes de recrutement, ce n'est pas vraiment encore ça : seuls 3 % des candidats déclarent avoir été recruté via un réseau social.
Au passage, les entreprises elles-mêmes, malgré le battage médiatique sur le sujet, ne semblent pas être des forcenées de l'usage des réseaux sociaux pour recruter. Ainsi, 67 % des interrogés déclarent n'avoir jamais été contactés par ce moyen. Parmi ceux qui l'ont été, les réseaux sociaux professionnels arrivent en tête, Viadeo à 26 %, Linkedin à 13 %.
Quant à Twitter et Facebook, qui occupent pourtant une place importante dans la stratégie de marque employeur des entreprises, ils ont respectivement servi de moyen de contact pour seulement 1 % des interrogés et 2 %, derrière le blog professionnel (9%).
Pour terminer avec ces résultats assez peu glorieux, notons que ces contacts via les réseaux sociaux ont quand même débouché dans 49 % des cas sur un entretien téléphonique, 33 % sur un rendez-vous physique et 33 % sur un échange par mail.
Et cet entretien lui-même a pour 13 % des interrogés concernés débouché sur un recrutement. Mais là, les réseaux sociaux ne peuvent sans doute pas y être pour grand-chose...
NB : L'enquête RegionsJob a été menée auprès de 14129 personnes dont 68 % sont à la recherche active d'un emploi et 29 % ouvertes aux opportunités.