Quel est votre degré de connaissance des Soft Skills? Nous les connaissons bien ou très bien, ont répondu 66 % des professionnels interrogés pour la deuxième édition du baromètre des Soft Skills, réalisé par CSP Docendi. C'est 6 points de plus qu'un an plus tôt.
La palme de cette connaissance revient toujours aux responsables formation (82%), suivi des ressources humaines (74%). Mais la tendance est à l'uniformisation. Les directions générales pointent ainsi à 67 %, en hausse de 10 points, et les autres fonctions de l'entreprise à 55 % (+7 points).
De plus, que l'on soit en grande entreprise, ETI ou TPE, cette connaissance tend vers 70 %. Seules les PME (11 à 249 salariés) restent en arrière, à 60 %.
Mieux connues, les Soft Skills sont également mieux reconnues. Les interrogés sont ainsi 58 % (+ 8 points) à indiquer que l'identification et le développement de ces compétences sont une réalité dans leur organisation
Dans cette intégration des Soft Skills dans la politique RH, les grandes entreprises (5 000 salariés et plus) restent en tête, à 67 % (+6 points). Mais la progression est importante dans les ETI (53 %, +11 points) et les PME 53 % (+6 points).
Pourtant, lorsqu'on creuse dans le détail, cette progression de la connaissance et de la reconnaissance des Softs Skills montre ses limites.
En premier lieu, si 92 % des interrogés estiment, à juste titre, qu'il s'agit de compétences durables mais à entraîner régulièrement, ce résultat est surtout tiré par les responsables formation, qui sont 100 % à reconnaître cette nécessité d'entretenir les Soft Skills.
A l'opposé, cette démarche est jugée superflue par les fonctions de direction générale et, même, par 11 % des RH.
En second lieu, lorsqu'il s'agit de définir les Soft Skills, celles-ci restent largement synonymes de compétences relationnelles (85%) et d'intelligence émotionnelle (78%), reléguant en bas de tableau les compétences cognitives (31%), organisationnelles (27%) et conceptuelles (8%).
Une partition que l'on perçoit également lorsqu'on interroge les professionnels sur les Soft Skills qu'ils mobilisent au niveau opérationnel.
En tête, arrivent les compétences relationnelles : l'écoute (66 %), la communication (57%). En milieu de tableau, on trouve l'intelligence émotionnelle : l'empathie (33 %), la gestion du stress (31%) et la gestion des émotions (25%).
Quant à la fin de classement, elle est occupée par les compétences cognitives et conceptuelles : la créativité (18 %), la pensée critique (12%), apprendre à apprendre (10%), la connaissance de soi (7%).
Une situation qui, pour les auteurs du baromètre, révèle un paradoxe : alors que les entreprises semblent valoriser les Soft Skills comme un enjeu individuel, dans la pratique, ces dernières sont en réalité davantage reconnues dans une perspective de performance collective qu'individuelle.