« Est-ce que nous aurons un Cloud totalement souverain d'ici à 5 ans ? Non, je crois que ce n'est pas vrai, parce qu'on a pris beaucoup de retard et parce que la différence d'investissement entre la place européenne et la place américaine, c’est un facteur 10 chez les acteurs privés », indiquait Emmanuel Macron, le 12 octobre dernier, lors de la présentation du plan d'investissement France 2030.
Le chef de l'Etat insistait néanmoins sur la nécessité de « sécuriser les briques les plus sensibles » et « d'investir sur les éléments les plus souverains pour sécuriser nos écosystèmes. »
Une balle que viennent de saisir au bond 8 éditeurs français de solutions collaboratives, annonçant dans une déclaration commune que chacun d'eux disposait d'une solution « solide et opérationnelle » capable d'offrir les mêmes services que, notamment, Microsoft 365 : messagerie, traitement de texte, tchat, visioconférence, stockage documentaire...
Atolia, Jalios, Jamespot, Netframe, Talkspirit, Twake, Whaller et Wimi, les 8 éditeurs en question, font également valoir les plus de 3 millions d'utilisateurs quotidiens que totalisent leurs plates-formes.
« La doctrine “Cloud au centre” peut être mise en œuvre très rapidement, avec un moyen très simple : acheter des solutions françaises plutôt qu’américaines, défend Alain Garnier, président de Jamespot et porte-parole du collectif. Ces solutions existent et sont opérationnelles dès aujourd’hui. Cela fait bientôt un an que l’on entend des discours sur l’importance de créer un Cloud souverain. Il faut désormais passer aux actes », insiste-t-il.
Les éditeurs mettent notamment en avant la conformité de leurs solutions au RGPD, mais surtout leur non soumission aux lois extra-territoriales, notamment américaines, puisque l'hébergement des données est assuré par des acteurs européens.
Ils rappellent également que leurs solutions sont toutes éligibles à des infrastructures SecNumCloud, répondant donc aux exigences de sécurité établies par l'Anssi, l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information.
« Ce sont des entreprises 100% françaises dont les dirigeants sont présents localement et peuvent travailler de concert avec leurs clients et les acteurs publics pour collaborer sur le long terme », indique aussi leur déclaration commune.
Le collectif souligne enfin que l’Etat lui-même, à travers différents dispositifs (Banque publique d'investissement, crédit impôt recherche, etc.), a participé au développement technologique de la plupart des solutions concernées.
Suite à la décision de la Dinum de déclarer la solution Microsoft 365 non conforme à la doctrine Cloud au centre de l’Etat, ces éditeurs estiment qu'il existe un « momentum unique où l’Etat Acheteur pourrait emboîter le pas de l’Etat Investisseur. »
De leur côté, ils se disent prêts à développer de nouvelles coopérations technologiques et stratégiques pour accélérer l’adoption de leurs technologies et répondre aux enjeux de transformation numérique de l’Etat.
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