Et si l’essor des pratiques collaboratives passait par l’association de différentes technologies ? On peut se poser la question suite à la lecture du billet Innovation through combination of technologies de KR Sanjiv, directeur technique l’entreprise de services numériques indienne Wipro.
L’auteur rappelle que les innovations qui s’imposent massivement résultent de la combinaison de plusieurs technologies. Il revient notamment sur l’usage du SMS qui décolla avec l’arrivée de nouvelles générations de téléphones mobiles.
Dans les années 2000, suite au succès de Second Life, des éditeurs, comme l’Australien Vastpark, ont imaginé plonger les réseaux sociaux dans des mondes immersifs. L’initiative a fait long feu, mais la réalité virtuelle est aujourd’hui présente dans les Serious Game.
Plus récemment et dans un autre registre, celui des objets connectés, l’éditeur Jamespot proposait une carte à passer devant un lecteur pour alerter ses collègues de sa présence à la machine à café. L’expérience, qui date de 2013, est racontée ici. En février dernier, le cabinet Lecko présentait Totim, un compagnon qui affiche en temps réel l’activité d’une communauté en ligne.
Aujourd’hui, c’est surtout l’intelligence artificielle (IA) qui intéresse les éditeurs collaboratifs. Ses applications dans le traitement automatique des langues ont beaucoup muri ces dernières années.
Elle s’illustre notamment avec la mise en place d’agents conversationnels (ou chatbots). Ils arrivent dans les plates-formes collaboratives avec la promesse d’un accès plus rapide et simplifié à des ressources (internes ou externes) via un dialogue en langage naturel.
A l’instar d’autres éditeurs spécialisés dans l’optimisation des réunions, Wisembly, dont la nouvelle solution Jam est utilisée chez Rent a Car et le cabinet d’architectes Bond Society (notre retour d’expérience de la semaine), regarde du côté du service reconnaissance vocale proposé par Microsoft sur sa plate-forme Azure. On imagine sans peine le gain de temps pour l’organisateur de la réunion.
Pour KR Sanjiv, toute la difficulté actuelle consiste à effectuer les bons mariages de technologies (on aurait pu également mentionner le Big Data et les outils analytiques). Il conseille d’en revenir aux fondamentaux, c’est-à-dire identifier les besoins réels des utilisateurs et leurs points de douleur.