La formation mixte (Blended Learning) continue d'engranger les suffrages des structures de formation internes comme externes. Elles sont aujourd'hui 39 % à proposer une offre majoritairement en Blended Learning, soit une progression de 7 points en un an, montre la nouvelle édition du baromètre Digital Learning réalisé par ITSF.
Dans le même temps, les offres en majorité en présentiel chutaient de 5 points, à 44 %, et celles en distanciel de 2 points, à 17 %.
La tendance devrait se poursuivre, puisque 62 % des 400 structures interrogées envisagent de proposer davantage de formations de ce type. Elles sont aussi 25 % à vouloir se renforcer sur le distanciel, et seulement 3 % sur le présentiel.
Le recours au Digital Learning reste toujours principalement motivé par la recherche d'une meilleure efficacité pédagogique (27 % des sondés) et une plus grande réactivité aux enjeux métiers (23%).
Côté modalités d'apprentissage, la classe virtuelle tire son épingle du jeu. Son efficacité est désormais reconnue par 82 % des interrogés, ce qui la place presque au niveau du présentiel (84%).
Le baromètre confirme également le rôle central du tutorat comme facteur de motivation pour commencer une formation en ligne, mais surtout pour la terminer.
Dans ce dernier cas, la présence d'un tuteur arrive en tête (25%), devant l'obtention d'un certificat (23%) et le lien de la formation aux problématiques métier (16%).
En matière de tutorat, la classe virtuelle se distingue encore, arrivant en tête des modalités jugées très efficaces, avec 35 % des suffrages, devant le téléphone (26%).
A l'inverse, le Tchat arrive en tête des outils considérés comme non efficaces pour du tutorat, rassemblant 41 % des voix contre lui, devant l'e-mail (26%).
A noter que les communautés sont quant à elles jugées très efficaces par seulement 13 % des sondés et pas efficaces par 20 %.
Côté création de contenus de formation, 63 % sont faits en interne, par le service formation ou les collaborateurs eux-mêmes directement. Soit un point de plus par rapport à l'anné dernière, au détriment des catalogues sur étagère.
Les outils utilisés sont en majorité (46%) ceux du quotidien (présentation, formulaire Google...). Les sondés sont aussi 27 % à recourir à des outils auteurs spécifiques (Adobe, Articulate…) et un pourcentage équivalent optent pour des outils de création d'activité (Klaxoon, Kahoot, Woodap…).
Pour la diffusion, les plates-formes d'apprentissage (LMS ou LXP) arrivent largement en tête (64%), via des solutions à parts égales payantes ou gratuites. Les 36 % restant font appel à des outils non spécifiques : Teams, Slack, Youtube…
Finalement, si les bénéfices du Digital Learning sont reconnus et que l'offre en termes d'outillage est aujourd'hui large, le seul véritable point noir est lié aux ressources humaines.
Pour 32 % des interrogés, le principal frein au développement du Digital Learning est en effet dû au manque de temps et d'effectif, quand 25 % pointent le manque de compétences des équipes de formation.