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Google n'a pas trainé. Tandis que l'effervescence autour de ChatGPT ne se tarit pas, il s'est décidé à dévoiler Bard, son propre robot conversationnel basé sur l'intelligence artificielle générative.

Celui-ci vient d'entrer en phase de tests chez des utilisateurs, avant une mise à disposition du grand public dans les prochaines semaines, promet Sundar Pichai, le PDG de Google et de sa maison mère, Alphabet.

« Il s'appuie sur les informations du web pour fournir des réponses fraîches et de haute qualité », a vanté le PDG dans son billet de blog annonçant Bard.

Coïncidence ? Le lendemain, Microsoft dévoilait les nouvelles versions de son moteur de recherche Bing et de son navigateur web Edge, intégrant toutes deux la technologie d'OpenAI, concepteur de ChatGPT.

Mais contrairement à ce dernier, qui s'appuie sur une base de connaissance figée à l'année 2021, le robot conversationnel version Microsoft sera relié au web, donc capable comme Bard de puiser dans des informations fraîches.

Errare Robotum Est

ChaptGPT nous a habitué au talent de l'IA générative à savoir répondre à toutes nos interrogations, mais aussi à raconter parfois n'importe quoi. Bard ne déroge pas à la règle. Dans son cas, cette dernière capacité a cependant produit une conséquence plutôt inattendue.

Dans une video promotionnelle visant à faire la démontration des compétences de Bard et diffusée notamment sur Twitter, celui-ci était interrogé sur les découvertes du téléscope James Webb.

Manque de chance, sur les trois réponses qu'il a fournies, une était fausse. Des spécialistes présents sur Twitter n'ont pas tardé à répérer l'erreur et à réagir sur le réseau social, où la nouvelle s'est rapidement propagée, remontant jusqu'aux oreilles des investisseurs.

Résultat inattendu, l'action d'Alphabet à la bourse de New York a dévissé de près de 9 %, sa plus forte chute en trois mois. Près de 100 milliards de dollars de capitalisation qui se sont évaporés d'un seul coup.

Bard a même fait plonger Baidu, le Google chinois, de près de 7 %. Celui-ci vient aussi de lancer, en phase de test, son robot conversationnel à base d'IA générative, Ernie Bot.

Microsoft a, lui, été relativement épargné, ne glissant que de 1,2 %. Mais il va falloir de toute évidence que son Bing augmentée IA générative soit à la hauteur de ses promesses.